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Fanfictions d'une Potterhead

7 août 2016

Chapitre 6 – Dolores Ombrage… ou le début des ennuis

Le Professeur Ombrage les fit entrer et les élèves s’installèrent en silence.
- Bonjour, dit-elle, assise à son bureau, vêtue de sa robe rose affreuse.
Ayant retenue la leçon qu’elle leur avait faite lors du premier cours, les élèves se montrèrent dociles.
- Bonjour Professeur Ombrage, répondit la classe.
Ombrage émit un petit ricanement qui ne présageait rien de bon et tourna son regard vers Harry.
- Je pense, Monsieur Potter, que vous avez retenu la leçon pour cette fois, lança-t-elle. Néanmoins, vous terminer vos retenues comme prévu.
Harry se tassa sur sa chaise, tentant de se dissimuler derrière Hermione, qui se trouvait devant lui. Le crapaud rose se tourna ensuite vers Suzanne et Mélusine.
- Il me semble que je ne connais pas tout le monde dans cette classe, jugea-t-elle.
Elle se leva et alla se planter devant le pupitre des deux jeunes filles.
- Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle brusquement, les fixant de ses yeux de crapaud.
C’est Suzanne qui lui répondit :
- Suzanne Maren et Mélusine Haladren.
Ombrage les regarda fixement pendant quelques secondes avant de reprendre la parole.
- Pourriez-vous me dire, Mesdemoiselles, pourquoi vous n’étiez pas présente au cours précédent ? De plus, continua-t-elle, vous arrivez ici sans même vous excuser et sans même un mot d’excuse ! glapit-elle d’une voix aigue.
Les deux rouge et or se tendirent, méfiantes. Mélusine se mordit la lèvre inférieure avant  de répondre.
- Nous sommes vraiment navrée, Professeur Ombrage, mais le Professeur Dumbledore a voulu nous voir pour savoir si nous nous intégrions bien, expliqua la rouquine.
La sorcière vêtue de rose à face de crapaud haussa un sourcil. Elle ne la croyait absolument pas, cela se voyait.
- Hé bien vous viendrez m’expliquez tous cela ce soir, en retenue, Mesdemoiselles, asséna-t-elle en souriant. 18h dans mon bureau, en même temps que Monsieur Potter.
Elle regagna ensuite son bureau, émettant un petit rire de satisfaction qui ressemblait plutôt à un glapissement. Le temps qu’elle atteigne sa chaise, Suzanne s’était levé, furibonde.
- Pardonnez-moi, Professeur, s’exclama-t-elle en insistant ironiquement sur le mot d’un ton qui se voulait calme mais qui laissait entrevoir la colère, mais il me semble que cette retenue n’est absolument pas justifiée !
Ombrage fit rapidement volte face, s’avançant lentement vers la jeune fille d’un air menaçant. Les autres élèves frissonnèrent, inquiets de se qui allait se passer.
- Il me semble, Mademoiselle Maren, que vous n’avez pas votre mot à dire la dessus !
Dans la classe, les autres Gryffondors et les Serdaigles retenaient leurs souffles. Mélusine, elle, regardait son amie en levant les yeux au ciel, exaspérée. C’était à prévoir. Mais si sa continuait comme ça, la rouquine n’allait pas tarder à s’en mêler elle aussi.
- Au contraire, je crois que j’ai mon mot à dire ! Vous nous mettez une retenue uniquement parce que notre réponse ne vous convient pas !
-Je ne vous permets pas ! couina Ombrage.
Mélusine se leva à son tour, violement.
- Ho que si on va se permettre ! On a très bien compris se que le Ministère mijote ! Il met le nez dans les affaires de l’école ! clama-t-elle, en colère.
- On est pas stupide, on a très bien compris que Fudge veux prendre le contrôle de Poudlard ! Il ne croit pas au retour de Voldemort ! scanda Suzanne.
En entendant le nom, la même scène que le cours précédent se reproduisit. Lavande poussa un cri. Neville tomba de son siège. Ron eu une nouvelle fois un haut-le-corps.
- Nous, on croit Harry, continua la brune. On sait qu’il dit la vérité ! Mais Fudge est trop trouillard pour l’accepter ! Repousser l’inévitable n’amènera à rien ! On le sait nous, on peut vous assurez qu’Harry n’est pas un menteur ! Vous n’avez pas à nous manipuler en nous empêchant en plus de savoir comment nous défendre !
Ombrage restait sans voix devant elle, ouvrant et fermant la bouche. Elle ressemblait encore plus à un crapaud à cet instant. La classe restait toujours silencieuse et observait les deux filles et leur – déjà – si détesté professeur.
- Au dehors, c’est la guerre qui va nous attendre ! Voldemort rassemble ses anciennes troupes dans l’ombre ! Se n’est qu’une question de temps ! hurla Mélusine, hors d’elle. Se qu’elle pouvait haïr Ombrage. Toutes ses disparitions, se n’est pas un hasard ! Sa a déjà commencer ! Bientôt, plus personne ne sera en sécurité !
- C’est absolument faux, réussit à couiner Ombrage.
Mélusine lui lança un regard dédaigneux et froid.
 - Non, c’est la vérité ! Mais regardez les faits bon sang ! C’est évident ! Voldemort est revenu et Harry vous dit la vérité sur se qui s’est passé dans le labyrinthe le soir ou Cédric Diggory est mort ! Se n’était pas un accident, c’est Voldemort – enfin un de ses sous-fifres – qui l’a tué ! Fudge refuse de voir la vérité, se n’est qu’un incapable ! continua de crier Suzanne. Nous on le croit, on SAIT qu’il dit la vérité !
Ombrage retrouva alors sa voix et les fit taire d’un regard mauvais tandis qu’un sourire inquiétant naissait sur ses horribles lèvres.
- Je ne permettrai pas que des jeunes filles sorties soudainement de nulle part profèrent de tels mensonges dans cette école. Se que l’on vous a dit au sujet du retour d’un certain mage noir est totalement faux, annonça lentement la professeur de DCFM.  Pour vous punir de votre insolence envers moi-même, envers cette école qui a eu la bonté de vous y accueillir et envers notre cher Ministre, Mesdemoiselles, dit-elle en se tournant vers elles. J’enlève 200 points à la Maison Gryffondor. De plus, vous serez en retenue avec moi chaque soir pendant deux semaines.
Les deux filles restèrent silencieuses, même si Suzanne bouillonnait de rage. Ombrage retourna à son bureau et s’y assit, écrivant quelque chose sur un bout de parchemin.
- Approchez ! Vous allez vous rendre chez le Professeur McGonagall. Elle s’occupera de vous comme il convient, ordonna le crapaud rose. Vous lui donnerez ce mot sur lequel je lui décris votre effroyable conduite.
Elle leurs tandis un morceau de parchemin et les enjoignit à partir au plus vite. Alors qu’elles arrivaient à la porte de la salle, Suzanne se retourna en hurlant, alors que Mélusine la tirait au dehors :
- Vous verrez, vous verrez quand Voldemort s’infiltrera au Ministère, quand il en prendra possession ! Vous rigolez moins quand tous les nés-moldus seront emprisonnés à Azkaban sans aucune raison ! Les enlèvements, les disparitions, mais se n’est que le début ! Se n’est rien à coter de l’horreur qui vous attendra bientôt ! Vous verrez ! Vous verrez ! Elle eu un éclat de rire. Elle, elle savait tout se qui allait se passer. Pauvres fous ! lança-t-elle avant de se diriger hors de la salle. (NdlA : Non, je ne me suis pas du tout inspirée de Gandalf pour cette réplique, qu’est se qui peut bien vous faire croire ça ^_^)
Sur ces derniers mots, elle claqua la porte avec violence et sortit dans le couloir, ou Mélusine l’attendait.
- Par Merlin ! Vivement la création de l’A.D, marmonna Suzanne.
Derrière elles, on pouvait entre la voix d’Ombrage, qui avait – visiblement – rapidement reprit son cours comme si rien ne s’était passé, après un temps de silence dans la salle de DCFM.
- Bien, j’espère que vous avez tous bien révisé le chapitre 1 de votre manuel comme je vous l’avais demandé. Prenez du parchemin et une plume. Nous allons faire une interrogation. Elle sera, bien évidemment, au véritable niveau des B.U.S.E.S  afin que je me rende compte si vous êtes aptes à les obtenir ou non.
- Oui Professeur Ombrage, dirent-ils docilement.
Des bruissements se firent entendre. Les élèves devaient surement chercher de quoi écrire. Puis le silence se fit dans la salle.

Mélusine poussa un soupir et entraina son amie dans les couloirs, tenant le mot que le crapaud rose avait écrit pour McGonagall.
- Tu ne crois pas que tu y es allé un peu fort, demanda la rouquine. On ne devait pas se faire remarquer et toi tu fous tout en l’air seulement à cause de l’autre folle ! Non mais franchement, à quoi tu pensais Suzanne ?
Elle s’était arrêtée et fixait son amie, en colère.
- Arrête de t’énerver, toi aussi tu lui as crié après, répondit la brune.
Mélusine secoua la tête, pas calmée pour un sou.
- Peut être, mais moi j’ai su ne pas dépasser les limites. Maintenant, elle et tous les autres élèves vont se demander comment on peut savoir se qui va se passer dans l’avenir ! Ils vont se demander d’où l’on vient ! Ils risquent de découvrir notre secret ! Tu crois vraiment que j’ai envie que toute l’école nous pose des questions sur le futur ?
- J’suis sur que c’est pas un drame, ils on sûrement pas comprit. T’inquiète pas, lui dit Suzanne, qui s’était quelque peu calmée. Et puis, tant qu’on leur dit rien, ils ne sauront rien.
- Je pense au contraire qu’ils ont parfaitement compris, et Ombrage aussi ! On ne doit rien dévoiler et on doit être discrète ! T’en a trop dit, on risque d’avoir de gros ennuis maintenant ! s’énerva une fois de plus la rouquine.
La brune poussa un soupir en secouant la tête.
- J’ai presque rien dit, marmonna-telle presque pour elle-même. Écoute, tu veux qu’on fasse quoi, toi qui a toujours de bonnes idées pour nous sortir des ennuis ? rajouta-t-elle plus fort, de façon à se que la rouquine puisse la comprendre.
Mélusine leva les yeux au ciel, exaspérée.
- On a pas le choix, on va déjà aller voir McGonagall, puis on ira avertir Dumbledore. Il faut qu’il soit mis au courant. Ensuite… comme on ne pourra rien prévoir à l’avance, on prendra les choses comme elles viendront. Mais sérieusement, Suzanne, tu aurais pu te retenir de faire une scène devant Ombrage.
Son amie lui fit un clin d’œil et se remit à marcher en direction du bureau de leur Directrice de Maison. La rouquine lui emboita le pas.
- Tu me connais voyons, tu sais très bien que j’aurai finit par explosé devant elle à un moment ou à un autre…
- Oui, mais tout de même, ronchonna la plus sage des deux. Si au moins y avait pas eu les autres élèves…
La brune lui fit un sourire espiègle et Mélusine et Suzanne éclatèrent de rire. Elles s’éloignèrent ensuite, tournant le coin vers le bureau de McGonagall.
Si quelqu’un était passé non loin de ce couloir à  ce moment là, il aurait entendu deux jeunes filles riant aux éclats, malgré la scène qui venait d’avoir lieu dans la classe d’Ombrage, et malgré les ennuis que cela pourrait engendrer…

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7 août 2016

Chapitre 5 – Adaptation

- Haaaaa !!!
Crabbe et Goyle détalèrent en courant, se cachant le visage et les cheveux – qui semblaient avoir prit une magnifique couleur rouge et or - des mains. Des rires firent échos aux cris poussés par les deux goinfres. Les élèves de Gryffondor et de Serpentard de 5ème année étaient rassemblés devant la porte de la salle de Métamorphose. 
- Bien joué Suzanne ! lança Fred Weasley, complètement mort de rire.
La jeune brune rougit discrètement sous le compliment, qui n’était tout de même pas rien de la part des meilleurs farceurs de l’école depuis les Maraudeurs. Elle jeta un regard aux jumeaux, qui tentaient de calmer leur hilarité.
- Vous n’allez pas être en retard en cours ? demanda soudainement Hermione aux deux rouquins.
La phrase les fit se stopper net.
- Par Merlin, c’est vrai ! Rogue va nous avada kedavriser ! s’écria George.
Les jumeaux partirent en courant sous les éclats de rire des Gryffondors, tandis que les Serpentards restaient de marbre. Suzanne fut alors entourée par Harry, Ron et Mélusine.
- Comment vous avez fait pour les avoir ? demanda Ron.
La brune esquissa un sourire.
- C’était trop facile. On a piégé des gâteaux avec une potion que les jumeaux ont inventés et on les a laissés en lévitation juste sous leurs nez ! Ils sont tellement bêtes qu’ils ne se sont pas posé de questions !
- Ha ouais, pas mal ! commenta Harry.
- Comme nous on avait fait il y a trois ans ! s’exclama Ron.
Un livre s’abattit brusquement sur la tête du rouquin.
- La ferme Ronald ! lui ordonna Hermione.
- Aie ! protesta-t-il. T’a tapé vachement fort Mione !
- C’était le but Ronald. Surveille tes paroles.
Il alla s’appuyer contre un mur, suivit d’Harry. Suzanne échangea un regard avec Mélusine en souriant, se remémorant brièvement ce passage de la deuxième année du trio d’or.
- On est déjà au courant, mon cher Ron, murmura Mélusine à son amie en lui faisant un clin d’œil. Heureusement, personne ne l’entendit. McGonagall arriva à ce moment là et les fit entrer. Les Gryffondors se placèrent d’un coté de la salle, les Serpentards de l’autre. Malefoy lança un regard noir à Harry. Il prévoyait sûrement de se venger des jumeaux et de Suzanne.

Le cours se déroula sans problème. Les élèves avaient du métamorphoser une pomme de pin en une boule de crystal. Seule Hermione avait réussi à en faire une satisfaisante. Celle de Neville continuait à avoir de nombreux piquants et celle de Seamus avait littéralement explosée. Du coté des Serpentard, ceux-ci faisaient clairement la tête et Malefoy leurs lançait toujours des regards noirs.
Mais Pansy Parkinson ne s’était pas tenue tranquille. Elle avait changée une plume en aiguille et, d’un Wingardium Leviosa plus ou moins réussi, elle s’était amusée à détruire la boule de crystal que Ron avait laborieusement réussi à transformé en une sorte de ballon gonflable – qui était au moins de la bonne taille. Les Serpentards avaient ricané quand l’aiguille s’était enfoncée dans le ballon de Ron, l’obligeant à devoir recommencer précipitamment s’il ne voulait pas se faire prendre des points en moins de la part de McGonagall.

A la fin du cours, le petit groupe de Gryffondors  -  composé d’Harry, Hermione, Ron, Suzanne et Mélusine  -  sortit de la salle de classe. Ils ignorèrent superbement les Serpentards, qui trainaient derrière eux une Pansy Parkinson toujours hilare du tour qu’elle venait de jouer à Ron. Le groupe de rouge et or prit la direction de la Grande Salle pour le déjeuner, ou ils rejoignirent les jumeaux Weasley. Crabbe et Goyle avaient désertés la table des Serpentards et devaient sûrement se trouver à l’infirmerie.
-Alors, que vous a fait Rogue ? demanda Harry en s’installant à la table des Gryffondors.
Le reste du groupe sourirent à l’unisson.
- Il nous a mis en retenue ce soir après le dîner, soupira Fred. On va encore passer la soirée à récuré des chaudrons malodorants ! râla-t-il.
- Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous, leur fit remarquer Hermione en se servant. Vous n’aviez qu’à ne pas être en retard !
Les deux rouquins échangèrent un regard. Cela ne les arrêteraient pas le moins du monde.
- Pardon, Ô Sainte Hermione ! lança George, complètement hilare.
- Désormais, nous t’honorerons de notre écoute légendaire… continua Fred, tout aussi mort de rire.
- Afin de ne plus nous retrouver… en retenue avec la chauve souris des cachots, termina son jumeau en riant toujours autant.
Hermione leva les yeux au ciel d’exaspération, les ignorants royalement.
- Pensez un peu à grandir les garçons, les tança-t-elle. En tout cas, vous n’avez pas intérêt à recommencer à tester vos stupides bonbons sur les premières années !
Les deux jumeaux se remirent à rire sans prêter le moins du monde attention à se que la préfète venait de dire, tandis que Mélusine et Suzanne se servaient dans les plats disposés sur la table.
- Au fait, ou est Ginny, demanda le Survivant en remarquant l’absence de la sœur de Ron.
Hermione se tourna vers lui, tout en essayant d’ignorer les ricanements complètement puérils des jumeaux Weasley.
- Elle m’a dit qu’elle avait cours avec Binns. Tu sais bien qu’il lâche toujours les élèves en retard. On la verra ce soir, lui répondit-elle.
Harry lui fit un signe de tête et partit dans une discussion avec Ron sur les sélections du nouveau gardien de l’équipe de Quidditch de Gryffondor qui avait lieu vendredi, mais auquel il ne pourrait pas assisté à cause de la retenue d’Ombrage.
- On a quoi comme cours après, demanda Suzanne. Avec quel Maison ?
- On est avec les Serdaigles… et on  a Défense Contre les Forces du Mal, répondit Mélusine en soupirant.
- Hein ?! T’es pas sérieuse ?
- Je crains que si, malheureusement, affirma la rouquine en secouant la tête d’un air désolé.
- Pitié ! J’veux pas avoir le crapaud rose juste après le déjeuner ! se désola la brune.
Les deux filles échangèrent des regards déprimés, l’air maussade. Elles reçurent alors quelques miettes de pain dans les cheveux.
- Hééé ! s’exclamèrent-elles de concert.
A coter d’elles, Fred et George étaient mort de rire, pour la énième fois depuis le début du déjeuner.
- Vous devriez voir vos têtes, dirent-ils entre deux éclats de rire. Pas la peine de déprimer pour un simple cours avec Ombrage, enchainèrent-ils.
Elles échangèrent un regard désespéré en regardant les jumeaux et terminèrent de manger.
- On vous rejoint devant la salle, prévint Suzanne en fixant le trio d’or.
Elles sortirent ensuite de la Grande Salle rapidement, se glissant dans une classe vide pour discuter.
- Il va falloir être très prudente avec Ombrage, lança Mélusine.
- Tu connais ce vieux crapaud, elle ne manquera pas de nous trouver étrange, elle ne nous connaît pas, elle va trouver ça bizarre qu’on arrive soi disant de Beauxbâton sans qu’elle est été au courant par Fudge… Si on était réellement venue de Beauxbâton, le Ministère aurait forcément été au courant…  Ombrage va nous en faire baver ! s’exclama Suzanne.
- Surtout qu’on a évité le premier cours avec elle grâce à l’autre citronné ! remarqua son amie.
La brune poussa un soupir en secouant la tête, ses longs cheveux suivant doucement le mouvement.
- J’sais pas pourquoi, je sens qu’elle va trouver une excuse pour nous mettre en retenue avec elle, marmonna Suzanne. J’ai pas franchement envie d’avoir une phrase écrite dans la peau !
- Moi non plus… surtout que si on ne va pas à sa retenue -  si elle nous en donne une -  on payera quand elle aura pris la direction de Poudlard…
La brunette ramassa son sac qu’elle avait posé au sol et le passa en bandoulière.
- Allez viens, on va être en retard. On verra bien se qui se passera une fois qu’on y sera !
Les deux filles sortirent de la classe, se dirigeant vers la salle de DCFM.
- A ton avis, elle a remis la salle et son bureau en ordre, murmura Mélusine.
Suzanne esquissa un sourire.
- La salle oui, les autres nous l’ont assuré, mais le bureau, j’en doute…
Elles échangèrent un sourire et se retinrent de rire en arrivant devant la classe qui avait vu défilé bon nombre de professeurs tous plus différents les uns que les autres en seulement cinq ans.

7 août 2016

Trois ans de liberté...

Cette OS a été écrite pour le Concours Fanfictions Harry Potter de Short Editons 2016 et avait été sélectionnée pour la finale.

Un choc. Violent.


Quelque part au milieu de l'océan

Un gros chien noir terriblement maigre se trouvait roulé en boule dans une cellule faite de murs ternes. Pas de fenêtre  ni la moindre lumière hormis un trou assez large pour permettre à une porte en bois, surmontée d’une petite grille, de tenir debout. L’animal avait les yeux clos, comme s’il dormait.
A ses pattes, à quelques longueurs de queue de chien, se trouvait un vieux numéro de la Gazette du Sorcier. La première page était froissée par endroit, comme si des mains l’avaient serrée avec trop de force. Dessus, on pouvait voir la photo d’une famille nombreuse devant des pyramides, saluant l’objectif. Le plus jeune avait un rat miteux sur l’épaule.
La porte de la cellule s’ouvrit dans un bruit sourd, laissant entrer une forme noire à capuche : un Détraqueur. L’air se fit aussitôt beaucoup plus froid et la créature laissa tomber sur le sol une maigre assiette d’une nourriture insipide. Le chien releva rapidement la tête, ne dormant pas le moins du monde, se glissant à coté de la chose pour se faufiler à l’extérieur de la cellule.
Les Détraqueurs étaient des êtres qui absorbaient l’âme des prisonniers d’un baiser. Ils rendaient l’atmosphère autour d’eux aussi froide que le plus glacial des hivers et ôtaient toute pensée heureuse des esprits. Ceux-ci, à la longue, devenaient fous en ressassant leurs plus noires pensées. Les Détraqueurs étaient aveugles et ne percevaient la présence des détenus dont ils avaient la garde qu’en sentant leurs émotions. De ce fait, ils ne ressentaient pas les émotions de l’animal comme étant humaines et en déduisaient que celui-ci devenait fou.
La créature ressortit de la cellule sans remarquer l’absence du captif et referma la porte. Sur celle-ci, juste en dessous de la petite grille, se trouvait un écriteau cloué sans soin sur lequel on pouvait lire : « Black ».
Le gros chien noir déambula dans les couloirs sombres. Dans les cellules de chaque coté, des hurlements retentissaient, des hurlements à glacer le sang… Descendant les étages, se glissant dans les moindres coins d’ombre, l’animal se faufila jusqu’à l’entrée de la bâtisse. Il n’y avait personne. L’ouverture donnait directement sur une île rocailleuse en plein milieu de l’océan. C’est tout juste si l’on pouvait apercevoir la côte au loin dans la brume épaisse. Les flots étaient mouvementés et les nuages dans le ciel n’étaient pas de bon augure.
L’animal se jeta sans hésiter dans l’océan agité et commença à nager. Après un très long moment à avancer dans l’eau froide et sous la pluie, qui s’était mise à tomber pour ne rien arranger, il arriva sur la berge, qui n’était qu’une toute petite plage de sable avec de hautes falaises tout autour. Il sortit de l’eau, se secouant vigoureusement.
Puis son corps se transforma lentement. Il s’allongea, ses pattes se transformèrent en membres humains, sa fourrure devint guenilles, sa truffe se changea en nez… Quelques secondes après, à la place du gros chien noir, se trouvait un homme maigre, au visage émacié, n’ayant que la peau sur les os. Ses cheveux châtain foncé, mi-longs, sales, retombaient négligemment sur ses épaules, ses guenilles dépareillées lui collaient au corps, il était pieds nus.
L’homme remonta lentement un très petit chemin qui permettait d’accéder à la plage. Une fois en haut de la falaise, il reprit son apparence de gros chien noir et s’éloigna. Derrière lui, les vagues se heurtaient avec violence sur la falaise, recouvrant peu à peu la plage, comme pour ne laisser aucune trace du passage de l'être humain.

La sensation de chuter. Lentement.
La surprise. La peur.
La vision qui faiblit.


Ruelle sombre, Pré-au-Lard

Les fumées d'une petite cité emplie de magie montaient dans le ciel, se noyant peu à peu à la brume des nuages. Pré-au-Lard, seul village entièrement habité par des sorciers dans tout le Royaume-Uni. La nuit tombait sur le petit bourg. Au détour d'une rue sombre et inquiétante, un coup de vent fit voleter la première page de la Gazette du Sorcier. La feuille du journal montait et redescendait au gré du souffle du vent, traînant parfois sur le sol. Au bout de la rue surgit soudain un gros chien noir. Il bondit dans les airs et attrapa la feuille au vol, la serrant dans sa mâchoire avec force. Il se dirigea en trottinant vers une poubelle située non loin et la renversa d'un vif coup de tête. Fouillant les détritus tombés au sol de ses pattes avant, il tira à l'écart de nouvelles feuilles de journal. Sur le haut du papier, on pouvait voir que celui-ci datait du jour même. Sur la couverture de la Gazette du Sorcier que le chien tenait serré entre ses dents, on pouvait voir une photo, toujours la même depuis plusieurs mois. Un homme hurlant comme un fou, un nom, deux inscriptions : « Recherché » et « Dangereux ! ».
Le chien rassembla les feuilles qu'il avait fait tomber de la poubelle, les prit dans sa gueule et s'éloigna dans la ruelle sombre en trottinant. Il marcha pendant un long moment. La neige de l'hiver serait bientôt là. Il arriva devant une maison en bois à l'aspect extérieur délabré. Il emprunta le chemin menant vers l'entrée. Les environs de la bâtisse étaient entourés de barbelés, comme pour dissuader les intrus.
Le chien pénétra à l'intérieur et déposa les journaux dans une pièce vide. Au sol, se trouvait un petit morceau de papier, avec plusieurs mots écrits à la suite d'une écriture tremblante. Des mots de passe. Des mots de passe de Gryffondor…

Les bruits qui se taisent peu à peu.
La vision qui rétrécit.


Cabane Hurlante, Pré-au-Lard

Le chien donna un coup de patte rageur dans le bois pourri de la cabane. L'excursion dans le château n'avait été qu'un échec ! La Grosse Dame n'avait pas voulu le laisser passer alors qu'il disposait de tous les mots de passe de la semaine, ramenés par un drôle de chat roux qui semblait avoir du sang de Nifleur dans ses veines. Cela lui avait pris du temps, mais le gros chien noir avait réussi à gagner la confiance de ce chat qui semblait se rendre compte qu'il n'était pas réellement un chien. Tout comme il semblait se rendre compte que ce sale rat miteux n'en était pas vraiment un !
Le gros chien renifla et s'assit sur le sol, reprenant forme humaine après avoir humé l'air pour vérifier qu'il était seul… au cas où. Son expédition n'avait pas vraiment été vaine, finalement. En s’aventurant sur le terrain de Quidditch, il avait pu voir son filleul jouer... comme son père, pensa l'homme, avant de se saisir des journaux en soupirant.

Le silence. Total.
La peur grandissante.
La vision amoindrie.


Quelque part dans le Royaume-Uni

Buck gratta le sol d’un de ses sabots. A côté de lui, un homme châtain dont les cheveux ondulés lui tombaient sur les épaules était assis par terre, le visage levé vers le ciel, souriant. Il s’était enfui de Poudlard sur le dos de l’hippogriffe, échappant de justesse aux Détraqueurs. Et tout ça à cause de Servilus ! pesta-t-il intérieurement.
Mais au moins, Harry ne le croyait plus coupable de l’ignominie dont on l’accusait. Et il avait retrouvé Rémus ! Il avait retrouvé son meilleur ami, un des Maraudeurs ! Il sourit en repensant au loup-garou… Rémus… Te revoir après douze ans…, songea-t-il, l’hippogriffe se couchant non loin.

Un battement d’ailes lui fit tourner la tête. Une chouette blanche comme la neige se dirigeait vers lui. Dans son bec, elle transportait une lettre. Avec grâce, elle se posa à ses pieds, repliant ses ailes dans un même mouvement. Il se saisit de la lettre tandis que l’oiseau claquait du bec. Une fois sa livraison faite, celle-ci reprit son envol, envoyant voleter des particules de poussière autour d’elle.
L’homme déplia lentement la lettre et regarda le nom de l’expéditeur. Harry. Il sourit, amusé que son filleul lui écrive déjà, et il se plongea dans la lecture de la missive. Quand il eut fini, il chercha de quoi écrire dans la clairière de la forêt dans laquelle il se trouvait. Il se saisit d’une feuille d’arbre, tailla un bout de bois avec le couteau qu’il avait dans sa botte en guise de plume et se servit du sang d’un animal, qu’il avait tué pour se nourrir sous sa forme de chien, comme de l’encre. Une fois la réponse écrite, il chercha un oiseau qui serait capable de faire office de messager. Après un moment à arpenter une petite partie de la forêt sous sa forme d’animal, il débusqua un minuscule hibou. En aboyant, il lui proposa de porter le message. Le minuscule animal, trop content de faire office de hibou postal, accepta, voletant rapidement autour de l’homme tandis que celui-ci reprenait sa forme humaine. Il donna la lettre au petit oiseau et lui indiqua l’endroit où il devait livrer la missive. Celui-ci s’éloigna dans le ciel tout excité, non sans avoir claqué du bec pour signifier qu’il avait compris sa mission.
L’homme revint vers l’hippogriffe et, après l’avoir salué comme il se doit, monta sur son dos. L’animal prit son envol à son tour, bien reposé, et s’éloigna dans les airs, emportant son cavalier. Celui-ci comptait s’éloigner de Poudlard le temps que l’effervescence qui y régnait se soit calmée. L’hippogriffe survola la forêt avant de filer dans le ciel, emmenant l’homme accroché à lui.

Le plafond. Flou.
La vision troublée.
La sensation de quelque chose derrière sa tête.


12, Square Grimmauld, Londres

- Ô ma pauvre maîtresse, si vous voyiez cela ! Des traîtres à leur sang, un loup-garou, des sangs de bourbe qui viennent souiller le sol de la Noble et Ancienne Maison des Black !
Un vieil elfe de maison émettait cette litanie, nettoyant de plusieurs coups de plumeau le portrait ancien d’une vieille dame. Les deux pans d’un rideau étaient rabattus de part et d’autre du tableau pour empêcher la « pauvre maîtresse » de beugler à l’infamie et aux sangs de bourbes !
Dans le salon de la « noble » maison des Black, allongé sur l’un des deux canapés miteux de la pièce, un homme aux cheveux ondulés lui arrivant à l’épaule. Il avait la tête rejetée en arrière sur l’accoudoir, une bouteille de Whisky Pur Feu à moitié pleine à la main. Une autre bouteille vide était posée au sol, tandis qu’une dernière attendait sur la table que le propriétaire de la demeure veuille bien la boire.
La porte de la pièce s’ouvrit en grand sur un homme aux courts cheveux châtains parsemés de mèches grises, portant de vieux vêtements rapiécés. Il s'avança jusqu'à la table, jetant un coup d’œil à la bouteille pleine. Puis son regard se concentra sur la personne allongée sur le canapé. Il récupéra celle qui était vide sur le sol et arracha la seconde à moitié pleine de la main du propriétaire des lieux. Celui-ci grogna mais ne bougea pas. L'homme alla déposer les bouteilles sur la table et se posta face à la personne se trouvant sur le canapé.
- Patmol, appela-t-il. Patmol, réveille-toi !
- Qu'es qu'y a Lunard ? demanda l'homme allongé en se redressant.
- Tu t'es encore enfilé plusieurs bouteilles, soupira ledit Lunard. Tu sais pourtant que Molly t'a fortement conseillé d’arrêter d'en boire…
- Grmph, grommela-t-il. M'en fous! J'supporte plus cette maudite baraque ! J’sers à rien ici, chui inutile à l'Ordre !
- Patmol…
Lunard secoua la tête, agacé par son ami. Douze ans à Azkaban ne l’avaient pas changé, il était toujours autant borné quand il avait une idée en tête. Après tout, pourquoi changer les vieilles habitudes ?
- Patmol… reprit-t-il. Tu es toujours recherché par les Aurors, il ne faut surtout pas que tu mettes le nez dehors, tu le sais très bien.
- Même sous ma forme de Sniffle ? demanda l'intéressé avec une faible lueur d'espoir dans le regard.
Lunard poussa un nouveau soupir. Son ami ne voulait vraiment pas comprendre que c’était pour sa sécurité.
- Non Patmol ! asséna-t-il d'un air désolé. Et le fait que ta maison serve de quartier général à l'Ordre nous est très utile.
- Umf ! souffla son ami. Si ct'e vieille baraque pourrie de magie noire peut servir à quelque chose ! C'est bien la seule chose qu'elle peut faire. J’sers à rien enfermé entre ces murs… J'serais bien plus utile à l'Ordre si j'pouvais faire une mission !
Lunard leva les yeux au ciel. Impossible de le raisonner quand il était de cette humeur-là. Surtout après s’être enfilé une bouteille et demie de Whisky Pur Feu ! L'homme se leva pour aller déposer les trois bouteilles dans la cuisine. Avant de sortir de la pièce, il jeta un dernier coup d’œil à son ami. Celui-ci s'était rallongé sur le canapé, dans la même position qu'auparavant, une main devant les yeux. Lunard le regarda un moment fixement. Molly se rendrait bien compte qu'une bouteille au moins de Whisky Pur Feu se serait volatilisée et elle devinerait rapidement l'auteur de leur disparition. Et elle serait furieuse !
- J'espère que Molly réussira à te raisonner avec plus de facilité que moi, murmura Lunard pour que lui seul entende. Moi, je n'y arrive plus… Tu ne m’écoutes même plus… Tu n’as jamais supporté cette maison qui nous est pourtant d'un grand secours… Patmol… Ces douze ans à Azkaban t'ont fait plus de mal que tu ne le laisses réellement paraître…
Lunard le regarda encore une dernière fois et quitta la pièce, les bouteilles à la main. A l'étage de la demeure, l'elfe de maison maugréait toujours contre le maître des lieux en s'adressant au tableau caché par le rideau. Habilement, tout en feignant d’épousseter le cadran, il tira sur la cordelette qui permettait de l'ouvrir. Aussitôt, la voix stridente de Walburga Black résonna dans toute la maison, lançant des obscénités autant qu'elle le pouvait. L'elfe de maison replaça ensuite le tissu correctement et s'éloigna comme si ne rien n'était…

Rien d’autre qu’une vive lumière.
La sensation de quelque chose autour de lui, l’enveloppant.


Salle du Département des Mystères, Ministère de la Magie

Les sorts fusaient de partout. L'Ordre, prévenu par Rogue, s'était précipité au Département des Mystères pour retrouver au plus vite Harry Potter. Se rendre au Ministère de la Magie tout seul ! Et dans un piège tendu par des Mangemorts et Voldemort de surcroît ! Ils étaient complètement insensés ! Bellatrix envoya rouler Tonks, sa chère nièce, sur les marches avec violence. Elle se dirigea ensuite vers son cousin, ce sale traître à son sang qui avait été rayé de l'arbre généalogique. Ricanant d'un air de démente, elle se délectait d'avance du sort qu'elle allait faire subir à son cousin. Harry tenta de s'interposer pour protéger son parrain, mais celui-ci le repoussa. C'était entre Bellatrix et lui, et tous les deux le savaient bien !
La Mangemorte, tel une folle, se positionna face à son cousin, un sourire de damnée collé aux lèvres. Celui-ci soutint son regard, baguette en main, alors qu’un Mangemort annonçait à grands cris l’arrivée de Dumbledore. Un jet de lumière rouge émergea de la baguette de la Mangemorte. Son cousin se baissa pour l’éviter en criant, sa voix résonnant dans la salle :
- Allons, tu peux faire mieux que ça !
Un second jet de lumière rouge le frappa en pleine poitrine, sous les ricanements hystériques de Bellatrix…

Et soudain, le noir. Une sensation de froid qui l'envahit peu à peu. L’impression de devenir quelque chose d'autre, même pour un Animagus.

Quelques secondes après le choc mortel

La surprise se peignit sur le visage du cousin de la folle, ses yeux s’agrandirent sous le choc alors que son rire moqueur n’avait pas tout à fait disparu de ses lèvres. En l’espace de quelques instants, il revit ses trois ans de liberté depuis son évasion de la prison des sorciers.
Son évasion. Sa traversée du Royaume-Uni. Ses sorties dans Pré-au-Lard sous sa forme animagus. Sa planque dans la Cabane Hurlante. Son escapade loupée dans le château. Le match de Quidditch durant lequel il avait vu Harry jouer pour la première fois. Les retrouvailles dans la Cabane avec Rémus, là où Harry avait compris qu’il n’était pas tel qu’on le dépeignait dans les journaux. Sa fuite sur le dos de Buck, l’hippogriffe. Les lettres de son filleul. Son retour forcé dans la maison des Black. L’interdiction de sortir. Les soirées à boire du Whisky Pur Feu allongé sur le vieux canapé miteux de la baraque. Les discussions avec Rémus, avec Harry, avec les autres membres de l’Ordre, Servilus mis à part.
Il revoyait ses trois ans de maigre liberté… La surprise était toujours affichée sur son visage, mêlée à de la peur. Lentement, sous le contrecoup du sort, il tomba en arrière, comme au ralenti, comme si la scène s’était arrêtée d’elle-même. On n’entendait que le ricanement fou de Bellatrix qui venait trouer ce silence.
Son corps passa à travers le voile, avec une extrême lenteur, celui-ci se refermant derrière lui. Un cri strident tinté de joie retentit alors dans la vaste salle dans laquelle se trouvait l’arche au travers de laquelle il était tombé, ramenant tout le monde à la réalité :
- J’ai tué Sirius Black ! Hihahahaha ! J’ai tué Sirius Black ! hurla Bellatrix comme une chanson sordide, répétant telle une litanie, inlassablement, le fruit de son exaltation.

Puis plus rien.

Quelques heures après le drame, Salle du Département des Mystères, Ministère de la Magie

Trois ans de maigre liberté. C’était tout ce qu’il avait vécu. Trois petites années. Le troisième membre des Maraudeurs, le tombeur de Poudlard, blagueur et fidèle ami, n’était plus. Son nom, même plusieurs heures après le drame, résonnait encore, toujours présent, dans la vaste salle, dans les pensées, dans les cœurs.

Sirius

16 juillet 2016

Chapitre 4 – 1er Septembre

L’écriture en gras représente les paroles du choixpeau.
L’écriture en italique représente les pensées des deux filles.

Mélusine et Suzanne étaient debout, dans la petite pièce attenante à la Grande Salle. On était le soir du  1er Septembre et elles attendaient que McGonagall viennent les chercher pour qu’elles soient répartis par le Choixpeau magique. Les 1ères années avaient déjà été répartit et Dumbledore était entrain  de présenter Dolores Ombrage – le crapaud rose – aux élèves. Si l’on en croyait le silence presque religieux qui régnait dans la Grande Salle, ceux-ci ne devaient pas être très joyeux.
Durant le discours du crapaud rose, les deux jeunes filles entreprirent de se remémorer ces deux derniers jours.

//Flash-back//

- Mesdemoiselles, je vous ai fait venir pour parler de se que vous m’avez révélés, expliqua Albus Dumbledore. J’espère que vous y avez réfléchis.
Les deux jeunes filles étaient assises sur les deux fauteuils situés devant le bureau du Directeur de Poudlard.  Ce dernier était confortablement installé et mangeait de temps un temps un de ces fameux bonbon au citron.
- Je ne vois pas d’autre possibilité, Professeur, que celle de laisser arriver se qui doit se passer, commença Mélusine.
- Et de n’intervenir qu’au moment de la bataille du Ministère, termina Suzanne.
La rouquine dévisagea un instant Dumbledore.
- Si l’on intervient, des évènements importants risqueraient de ne pas se produire, s’expliqua-t-elle. Par exemple, Fudge ne se rendrait pas compte que Voldemort est revenu. Les jumeaux Weasley ne créeraient pas leur entreprise de farces et attrapes. Ou l’A.D. ne verrai pas le jour, se qui serait très embêtant, car elle a permit de renforcer les liens entre les élèves et de leur apprendre à se défendre.
Suzanne secoua la tête en soupirant.
- Bien évidemment, il n’en reste pas moins que les manières d’Ombrage ne seront pas du tout approuvable. Il va nous falloir empêcher les Aurors de lancer plusieurs Experlliarmus au Professeur McGonagall. Elle fit une pause un instant pour réfléchir, avant de se tourner vers son amie. Je m’occupe de créer le plus d’ennuis à Ombrage avec les jumeaux, tant pis si elle me met des retenues, tant que se n’est pas avec elle que je les fais.
Dumbledore approuva d’un signe de tête.
- Quand à moi, je vais surveiller la future brigade inquisitoriale d’Ombrage.
Le directeur réfléchit un moment, se lissant la barbe.
- Je vais vous intégrer à l’Ordre du Phénix, décida-t-il. Même si vous ne savez pas tout se qui va se passer, vous pourrez peut être nous être utile dans les années à venir, ajouta-t-il devant les airs stupéfaits de la brune et de la rouquine.
- Très bien, nous laisserons donc les évènements se dérouler normalement, conclu Dumbledore. Je vous avertirai en cas de besoin. Les Professeurs Rogue et McGonagall sont au courant de votre situation… particulière et vous pourrez leur demander de l’aide si besoin.
Les deux jeunes filles esquissèrent des sourires moqueurs en entendant le nom de Rogue. Lui ? Les aider ? Albus Dumbledore avait-il abusé des bonbons aux citrons ?
- Un bonbon au citron, mesdemoiselles ? proposa le vieil homme.
Suzanne et Mélusine explosèrent de rire en l’entendant, sous le regard pétillant du directeur, qui venait de comprendre la raison de leur hilarité.

//Fin du flash-back//

Les deux filles écoutèrent les bruits venant de la Grande Salle, nerveuse – elles allaient passer sous le Choipeaux. De là ou elles se trouvaient, elles percevaient la voix de Dolores Ombrage, faisant son ridicule discours, et son drôle de ricanement qui ne laissait rien présager de bon. D’après se qu’elles pouvaient entendre, le crapaud rose n’en était qu’au début de son discours. Avec des sourires amusés, Mélusine et Suzanne repartirent dans leurs souvenirs.

//Flash-back//

- Tu a tout se qu’il te faut, murmura Mélusine à son amie.
Les deux jeunes filles étaient tapies à l’angle du couloir menant à la salle de Défense Contre les Forces du Mal. Suzanne tenait entre ses mains un sac de produits achetés chez Zonko. La veille, elles s’étaient rendus à Pré-au-Lard par le passage de la sorcière borgne, achetant tout se qu’il fallait pour faire une bonne farce, ainsi que plusieurs confiseries chez Honeydukes. Elles avaient laissées les bonbons dans le dortoir des rouge et or et s’étaient mises à préparer leur première farce. Ombrage n’avait, bien sur, pas été mise au courant de leur présence, se qui fait qu’elle penserait que l’attaque venait de l’esprit frappeur du château.
- Suzanne, on devrait demander de l’aide à Peeves aussi, suggéra son amie.
-  Tout à l’heure, lui répondit la brune.
Cette dernière se faufila dans la salle de classe, après avoir vérifié que le crapaud rose n’y était pas. Suivie de Mélusine, elle monta les quelques marches menant au bureau d’Ombrage. Suzanne entrouvrit légèrement la porte pour vérifier si le nouveau professeur de DCFM avait bien accroché toutes ses assiettes roses ornés de chats au mur sans se faire voir.
- Bingo, ils y sont, chuchota Suzanne.
Elle fouilla un instant dans la poche qu’elle tenait, en sortant deux pétards. Elle lança le premier dans le bureau, celui-ci atterrissant au pied du fauteuil des invités.
- C’est bon, on y va !
En courant, elles dévalèrent les escaliers, ayant pensé à refermer la porte du bureau derrière elles. Mélusine et Suzanne déboulèrent dans le couloir, non sans avoir laissés tomber le deuxième pétard dans la salle de classe.
- T’es prête à courir encore une fois? s’exclama Suzanne en regardant son amie.
Celle-ci lui fit signe que oui, et la brune alluma les deux pétards, qui étaient programmés pour se déclencher d’un coup de baguette, peu importe l’endroit ou ils se trouvaient. Deux formidables explosions retentirent alors, envoyant voler tout se qui se trouvaient dans les deux pièces. Des bruits d’assiettes brisées et des miaulements paniqués se firent entendre en provenance du bureau. Les tables et les chaises avaient volés dans la salle, créant un fabuleux désordre.
- Cours ! hurla Suzanne en détalant, riant aux éclats.
Mélusine la suivit rapidement, tout aussi hilare, tournant le coin au bout du couloir. Elles se cachèrent rapidement derrière le mur, observant Ombrage, regagner la salle de classe précipitamment. Alors qu’elle pénétrait à l’intérieur, d’autres explosions retentirent, l’envoyant valser contre le mur face à l’entrée de la salle. Elle se releva rapidement, n’ayant aucunes blessures, les cheveux en bataille, et retourna dans la salle, pour se rendre à son bureau.
- Tu crois qu’elle va aimer ? s’inquiéta Suzanne.
Mélusine leva les yeux au ciel, un sourire amusée plaqué sur les lèvres.
- Mais oui, j’en suis sûre ! lui assura-t-elle.
Au même moment, un puissant cri de rage se fit entendre dans tout le château, allant presque jusqu’à faire trembler les murs de l’école.
- Tu vois, je t’avais dit qu’elle allait adorée, lança la rouquine.
Toutes deux détalèrent rapidement dans les couloirs, leurs rires résonnant sur les pierres, le sac de farces et attrapes battant contre la jambe de la brune dans sa course.

//Fin du flash-back//

Les deux filles explosèrent de rires, le plus doucement possible, en se remémorant leur farce de la veille. Ombrage avait été furieuse ! Peeves s’était énormément amusé de la farce et il avait caqueté partout dans le château alors qu’une Ombrage folle furieuse lui courrait après dans tous les couloirs. Suzanne et Mélusine avaient réussis à le coincer au détour d’un couloir, lui expliquant qu’avec son aide, elles pourraient faire encore plus de farces au crapaud rose. L’esprit frappeur avait été emballé par l’idée, d’autant plus qu’il s’était dit – à raison – que les jumeaux Weasley seraient de la parti dès le lendemain soir.
Un bruit de pas en direction de la pièce ou elles se trouvaient fit arrêter net le rire des jeunes filles. On venait les chercher. Le crapaud rose devait sûrement avoir terminé son discours. McGonagall pénétra dans la pièce.
- Le Professeur Dumbledore va vous présenter aux élèves, puis vous passerez sous le choixpeau, expliqua la directrice adjointe.
Les deux filles hochèrent la tête et suivirent McGonagall. La Grande Salle était complètement silencieuse. La Directrice de Gryffondor s’arrêta à hauteur du petit tabouret sur lequel était posé le choixpeau. Suzanne et Mélusine s’arrêtèrent à coter d’elle, regardant les élèves et repérant rapidement les tables des différentes maisons.
- Mes chers élèves, j’aimerais vous présentez ces deux demoiselles, qui nous viennent de Beauxbâton, commença Dumbledore. Mélusine Haladren et Suzanne Maren ont emménagé depuis peu en Angleterre. Elles vont reprendre leurs études ici en 5ème année.
Mais qu’est ce qu’il raconte le vieux citronné ? pensèrent les deux filles. Il a trop abusé de ces bonbons aux citrons ou quoi ? Il aurait pu nous en parler ! On va avoir droit à un déferlement de questions, peu importe la maison ou on va être !
Sur un signe de McGonagall, Mélusine s’assit sur le petit tabouret. La directrice adjointe plaça ensuite le choixpeau sur sa tête.
Hum… hum, je vois… une grande force… têtue, mais avec une surprenante sagesse pour ton âge… tu possède un caractère assez vif… tu t’emporte facilement pour une cause qui te semble juste… mais malgré tout, tu a un courage immense…
Alors, dans quelle maison vais-je aller ?
Tu n’aurais pas ta place à Serpentard… même si tu aime apprendre, Serdaigle ne te conviendrais pas… ni Poufsouffle malgré ta grande loyauté envers tes amis…
Alors… il n’en reste plus qu’une…
Tu a bien deviné…
- Tu seras à ta place chez les… Gryffondors, hurla tout à coup le Choixpeau dans la Grande Salle.

Mélusine se leva rapidement du tabouret, reposant le choixpeau, puis alla rejoindre la table des rouge et or, qui applaudissaient à tout rompre. Comme par hasard, il y avait une place de libre à coter d’Hermione.
Évidemment, comme par hasard ! Albus Dumbledore…
La rouquine s’y assit, se retrouvant ainsi face aux deux autres membres du Trio d’Or. Suzanne s’assit ensuite à son tour sur le petit tabouret et McGonagall posa le choixpeau sur sa tête.

Bien… très bien… un tempérament doux… peu de respect pour les règlements… un don pour s’attirer des ennuis et faire des bêtises…
Bah oui… je suis une vraie tête brulée !
Et pour finir, une vraie fêtarde dans l’âme, ainsi que peu de goût pour les études !
Serdaigle ne m’irait pas du tout.
Effectivement… ni les Poufsouffles d’ailleurs !
Serpentard ?
Non, tu n’es pas assez maligne pour faire une bonne serpentarde
Sympa…
Tu t’entendras parfaitement avec les deux Weasley de…
- Gryffondor !
Suzanne se leva, redonnant le choixpeau à la directrice adjointe, puis se dépêcha de rejoindre son amie à la table des rouge et or – sous leurs applaudissements – et se retrouva assise en face de Mélusine. Juste à coter de Fred Weasley et d’Harry Potter. Autour d’elle se trouvait également Ron Weasley, Neville Londubat, ainsi que George et Ginny Weasley.

A la table des vert et argent, les Serpentards faisaient la tête. Ils n’étaient pas spécialement ravis qu’il y est deux lionceaux stupides de plus dans l’école. A celle des rouge et or, par contre, l’effervescence régnait.
- Vous êtes arrivés quand à l’école ? demanda Hermione Granger. Je ne vous aient pas vues dans le train.
Mélusine et Suzanne échangèrent un regard, puis la rouquine se tourna vers la jeune fille.
- On est arrivés il y a quatre jours, pour nous familiarisés avec les lieux, expliqua-t-elle.
- Hé ! s’exclama Fred. C’est vous alors qui avez fait le fameux coup soi disant spectaculaire dont Peeves nous a rabattu les oreilles en arrivant !
Le Trio d’Or, interloqué, regarda Fred avec deux yeux ronds.
- Quel fameux coup ? demanda Ron en enfournant une quantité impressionnante de nourriture dans sa bouche, en envoyant au passage sur Hermione.
- Ronald, fais un peu attention, espèce de goinfre ! râla la brunette.
Suzanne leva les yeux au ciel, amusée, avant d’expliquer au rouquin se dont parlait son frère.
- On s’est faufilé à Pré-au-Lard, ya deux jours. On est allé chez Zonko et on a acheté de quoi bien s’amusé. J’ai encore tout un stock de farces et attrapes dans le dortoir ! On a lancé des pétards dans le bureau du crapaud rose et dans la salle de DCFM !
Les deux filles retinrent un fou rire en y repensant.
- Le crapaud rose ? releva Harry.
Mélusine approuva, retenant un rire.
- Ombrage, lui répondit-elle. Elle ressemble à un crapaud et elle s’habille toujours en rose. Donc crapaud rose !
Les jumeaux s’esclaffèrent en comprenant le surnom donnés à leur nouveau professeur de DCFM.
- Je vois pourquoi Peeves ne cessait de nous en parler ! s’exclama George. Il voulait qu’on s’allie à vous et à lui pour rendre folle Ombrage !
Tous ceux qui avaient entendus la remarque de George partirent dans un fou rire incontrôlable, rien qu’à imaginer l’agitation à laquelle Poudlard aurait à faire face cette année.
Le reste du repas se termina dans la bonne humeur – sauf pour les Serpentards qui faisaient toujours la tête -  et le groupe prit la direction des dortoirs de Gryffondor.
- Vous dormiez ou pendant ces quatre jours ? questionna Hermione.
Suzanne étant occupée à discuter de futures farces avec les jumeaux, ce fut Mélusine qui lui répondit.
- On dormait dans les dortoirs de Gryffondor. Dumbledore avait demandé aux elfes de maisons de nous fournir le nécessaire pour les quelques nuits que l’on avait à passés.
La brunette partit alors sur tout un laïus sur l’esclavage des elfes de maisons, au grand désespoir de Ron, Ginny et d’Harry. Même Mélusine finit par en avoir assez et elle chercha par tous les moyens à la faire taire. Mais peine perdue. Hermione était lancée sur ce sujet, plus moyen de la faire taire.
La joyeuse bande gagna donc la tour de Gryffondor – quelque peu tardivement à cause de la Grosse Dame qui s’était mise en tête de leur démontrée qu’elle possédait une voix magnifique, refusant ainsi d’ouvrir le passage permettant d’accéder à la Salle Commune – ou les deux filles de l’autre monde montèrent dans les dortoirs.
Une fois en haut, elles se changèrent rapidement, tout comme Hermione, puis se couchèrent. Les autres filles du dortoir, elles, continuèrent à naviguer pendant un long moment. Puis, après un temps qui paru interminable à Mélusine et Suzanne, elles se couchèrent enfin.
Merlin, pitié, faite qu’elles dorment enfin !
Malheureusement, il semblerait que Merlin ne soit pas avec elles, car Lavande et Parvati se mirent à bavarder pendant plus d’une heure.
Mélusine, excédée, se releva de son matelas.
- Taisez-vous ! leur ordonna-t-elle.
Les deux pies s’arrêtèrent aussitôt, trop surprise pour oser protester. Elles se couchèrent et ne firent plus un bruit. La rouquine se laisse retomber sur son oreiller et se laissa emporter dans ses rêves, ou elle commençait déjà les cours.
Suzanne, elle, était déjà partie dans le pays des songes, rêvant de nouvelles idées de farces à l’intention de Dolores Ombrage. Celle-ci n’avait qu’à bien se tenir ! Elle n’avait pas finit d’en voir de toutes les couleurs !

15 juillet 2016

Chapitre 3 – Chemin de Traverse

Une sonnerie retentit dans le dortoir presque désert des Gryffondors. Deux jeunes filles, l’une rousse, et l’autre brune, se réveillèrent, complètement paniqués.
- Mais c’est quoi ce truc ! s’exclama la rouquine, les cheveux en bataille.
Entre leurs deux lits se trouvait un réveil sorcier qui émettait cette sonnerie assourdissante.
- Nan mais je rêve, je parie que c’est un coup de l’autre citronné ! râla Suzanne en donnant un coup de pied au réveil.
Celui-ci cessa aussitôt sa sonnerie à rendre sourd. Mélusine se pencha vers le cadran, regardant l’heure.
- Mince, Suzanne, grouille ! Il est neuf heures moins le quart ! s’écria-t-elle. McGo va nous tuer dès le premier jour !
Elles se levèrent en hâte et entreprirent de faire leur toilette comme elles pouvaient. Deux brosses étaient apparut durant la nuit, ainsi que d’autres affaires de toilettes. Peut être les Elfes de Maisons. Une fois coiffées, les deux jeunes filles sortirent de la salle commune pour trouver Minerva McGonagall devant le portrait. La sorcière était vêtue de sa robe verte foncé, d’une cape dans les mêmes tons et d’un chapeau pointus. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon bien serré et elle se mit à les détailler de son regard perçant aussitôt qu’elles eurent franchis le seuil du tableau.
- Bien le bonjour Mesdemoiselles, les salua la Directrice de la maison Gryffondor. Suivez-moi, je vais vous conduire à la Grande Salle, ajouta-t-elle d’un ton pincé.
 McGonagall les fit passer dans de longs couloirs, puis descendre les fameux escaliers qui n’en faisaient qu’à leur tête, à la grande joie des jeunes filles. Après que ceux-ci eurent changé au moins deux fois de positions, elles arrivèrent devant les portes de la Grande Salle. Il y avait les quatre tables des maisons et, tout au fond, se trouvait la table professorale. Elles suivirent le Professeur de Métamorphose jusqu’à un bout de la table des Gryffondors qui était le plus proche des professeurs et s’y assirent. Le couvert avait été dressé pour elles deux. McGonagall alla s’assoir à coter du Directeur à la table professorale, qui n’était composé que d’elle-même, de Dumbledore, de Rogue et de Mme Pomfresh en cette période de fin de vacances d’été.
Suzanne et Mélusine déjeunèrent en silence, observant avec joie le plafond si particulier de la Grande Salle. Dumbledore, quand à lui, discutait à voix basse avec McGonagall et Mme Pomfresh tandis que Rogue s’était placé à l’autre bout de la table, l’air grincheux, comme toujours. A la dérobé, il observait les deux gamines assises à la place de ses stupides élèves.
Ces dernières se mirent à chuchoter avec frénésie, regardant partout autour d’elles tout en jetant des coups d’œil qui se voulaient discrets en direction de la table des professeurs, plus particulièrement du coté du Professeur Rogue.
- Il fait encore la tête, remarqua Suzanne tout bas.
Son amie approuva en le détaillant d’un regard qui se voulait discret mais qui ne l’était absolument pas.
- J’vois pas pourquoi tout le monde disait qu’il avait les cheveux gras, c’est pas vrai ! râla Mélusine sur le même ton. Les filles de la convention disaient n’importe quoi ! Je suis sure que s’il souriait, il serait bien plus… Elle fit une pause pour réfléchir quelques secondes. Plus… mignon !
Suzanne fut prise d’un fou rire incontrôlable et bruyant et essaya aussitôt de se calmer, sa voix résonnant dans la Grande Salle presque déserte. Dumbledore, McGonagall et Pomfresh avaient arrêtés leur discussion pour les observer tandis que Rogue levait un sourcil interrogateur et quelque peu narquois.
- Heu… désolée, s’excuse la brune timidement avant de reporter son attention sur son repas.
Mélusine lui fit un sourire discret, continuant d’observer la table des professeurs. Rogue avait reprit son visage froid et dénudé de toute expression. Son masque de Mangemort, songea la rouquine.
Les deux jeunes filles terminèrent leur petit déjeuner en hâte. McGonagall se leva aussitôt et les entraina dans son bureau, d’où elles pourraient prendre la poudre de cheminette pour se rendre sur le Chemin de Traverse.

Quelques minutes après, la Directrice de Gryffondor  et les deux jeunes filles se trouvaient au beau milieu du Chemin de Traverse.  Mélusine se dirigea vers la boutique d’accessoires de Quidditch, complètement fascinés par l’Éclair de Feu exposé dans la vitrine, tandis que Suzanne se précipitait vers « Eeylops, Au Royaume du Hibou ». Le Professeur McGonagall leva les yeux au ciel d’exaspération et, malgré les soupirs des deux jeunes filles, les entraina vers la boutique d’Ollivander. Autant commencer par les baquettes !
Elles entrèrent dans une pièce pourvue d’un bureau et d’une chaise. Derrière s’étalait des rangées et des rangées de petites boites posés sur d’immenses étagères encombrées. McGonagall se racla la gorge, montrant ainsi sa présence, et également qu’elle était pressé. M. Ollivander émergea aussitôt d’entre les étagères et contourna le bureau.
- Professeur McGonagall, s’exclama-t-il. Que me vaut le plaisir de votre visite ?
- Il faudrait des baguettes à ces deux jeunes filles, dit-elle en lui déconseillant de demander des explications d’un regard.
Ollivander alla chercher son mètre, et, sous les regards curieux de Mélusine et de Suzanne, entreprit de les mesurer. Puis il se dirigea vers les étagères et saisit deux boites, qu’il tendit aux deux filles.
- Essayez-les.
Timidement, elles ôtèrent les couvercles et les prirent. Elles firent ensuite un geste de leurs mains qui tenaient les baguettes. Une explosion retentit alors. Des boites s’étaient retrouvées projetés au sol.
- Non, pas celles là, marmonna le vendeur.
Il leur arracha presque les baguettes des mains et les rangea, avant d’aller en chercher d’autres. Au fil de la matinée, les baguettes défilèrent. McGonagall était sorti un quart d’heure après le début des essaye infructueux des deux jeunes filles, allant acheter le reste des achats. Elle avait payer le vieil homme d’avance, laissant les galions sur le bureau.
- Essayez celle-ci Mademoiselle, s’exclama soudain Ollivander en regardant Mélusine. Plume de Phénix et bois de Hêtre, 21,5 cm, flexible.
La rouquine se saisit de la baguette. Une lumière l’enveloppa alors.
- Bien, bien, une très bonne baguette, commenta le vieil homme. Le Hêtre est souvent synonyme d’une grande sagesse.
Mélusine esquissa un sourire, faisant rouler le morceau de bois entre ses mains. Ollivander tandis ensuite une autre baguette à Suzanne.
- Tenez, dit-il. Crin de Licorne et bois de Cornouiller, 22 cm, souple.
La brune prit la baguette. Ses cheveux se mirent alors à voler tandis qu’une lumière coloré émana de la baguette.
- Bien, très bien, ajouta le vendeur. Le Cornouiller est idéal pour les personnes aimant s’amuser et faire la fête ou encore faire des blagues, expliqua-t-il.
Les deux jeunes filles le remercièrent et sortirent de la boutique. Il y avait encore plus de monde sur le Chemin de Traverse que quand elles y étaient arrivées plus tôt dans la matinée.
- Ou est la vieille chouette, demanda Suzanne.
Mélusine pointa la devanture du magasin de hibou du doigt.
- Là bas ! lança-t-elle.
Elles se dépêchèrent de rejoindre McGonagall, qui s’impatientait devant la boutique.
- Choisissez un hibou, leur ordonna-t-elle. Il nous reste encore une boutique à faire et le Professeur Dumbledore veut que je vous emmène à Gringotts pour vous ouvrir des comptes pour le temps que vous passerez ici.
La brune et la rouquine observèrent les animaux, les uns après les autres. Suzanne s’approcha d’un petit hibou au plumage noir qui paraissait excité et le caressa doucement. Mélusine, elle, s’avança vers une chouette blanche avec des petites teintes de roux, qui avait l’air calme et posé.
- Bonjour toi, murmura la brune au petit hibou. Je vais t’appeler Syane, dit-elle.
L’animal poussa un hululement d’approbation. La chouette, elle, resta tout aussi calme quand Mélusine lui caressa les plumes.
- Tu va t’appeler… hum… Solhan, annonça la rouquine au rapace.
- Hou hou, fit la chouette en guise de réponse, sous les rires des deux filles.

Une fois que les deux rapaces furent payés et mis dans des cages, le Professeur de Métamorphose les entraina vers la boutique d’accessoires de Quidditch, sous les yeux ronds de la rouquine et de la brune. Elle pénétra à l’intérieur et, le vendeur, encore plus surpris que les deux filles, s’avança vers eux.
- Bonjour Professeur, dit-il. Que puis-je pour vous ?
Elle prit un air pincé, jetant un regard vers les deux futures élèves qui la regardait avec des yeux ronds.
- Je voudrais deux Éclairs de Feu.
- Tout de suite.
L’homme se précipita dans la réserve et en revint avec les deux balais. Il les tandis aux jeunes filles, qui s’en emparèrent avec frénésie, les regardant ensuit sous tout les angles. McGonagall paya le vendeur puis entreprit de réduire les balais pour les mettre dans son sac. Elles sortirent ensuite de la boutique, prenant le chemin de Gringotts.

Mélusine et Suzanne se dirigèrent vers le dortoir des Gryffondors, ou elles déposèrent leurs affaires en face de leurs lits.
- Au fait, demanda la brune. Le crapaud rose arrive quand ?
La rousse haussa les épaules.
- Aucune idée, sûrement dans les trois prochains jours qu’il reste avant la rentrée, suggéra-t-elle.
Suzanne applaudit soudain des mains, excitée.
- J’ai une idée, s’exclama-t-elle. Et si on s’alliait avec les jumeaux pour lui en faire voir de toutes les couleurs ?
Un sourire machiavélique se dessina lentement sur son visage. Mélusine leva les yeux au ciel, esquissant un sourire.
- Je sais pas trop… tu sais, commença-t-elle. Bon, ok, dit-elle en voyant le regard suppliant de son amie. D’accord, on va embêter le crapaud rose !
- Chouette, chouette, chouette ! s’écria Suzanne. Vivement qu’elle arrive !
- Si tu le dit.
- Je crois que j’ai déjà des idées ! On va bien s’amuser !
Elles échangèrent un sourire, avant de partir dans un fou rire incontrôlable, tandis que le soleil se couchait progressivement sur Poudlard.

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15 juillet 2016

Chapitre 2 – Albus Dumbledore

Les deux jeunes filles tombèrent lourdement au sol dans un bruit sourd. Elles se retrouvaient allongées sur un très beau tapis décoré. Lentement, elles se relevèrent en échangeant des regards stupéfaits. Puis, elles observèrent la pièce autour d’elles. Un bureau en bois foncé. Des objets étranges. Plusieurs tableaux qui semblaient bouger aux murs. Des marches, par derrière le bureau. En haut, des bibliothèques. Derrière elles, une jolie armoire à portes vitrées avec de petits flacons à l’intérieur. Et puis, assis dans un fauteuil derrière le bureau, un homme. Il avait l’air âgé, avait une longue barbe, un nez aquilin, des lunettes en demi-lunes. Il les regardait avec intérêt et surprise.
Mélusine ouvrit de grands yeux sous le choc, suivit de Suzanne. Cet homme ressemblait à s’y méprendre à l’image qu’elles se faisaient d’Albus Dumbledore. Un cri retentit, émanant d’un phénix qui était posé sur un perchoir. C’est alors que le vieil homme parla :
- Qui êtes-vous Mesdemoiselles ?
Clignant des yeux, Mélusine le regarde un moment sans bouger. Albus Dumbledore ! Je me trouve face à Albus Dumbledore ! Non, se n’est pas possible, je dois sûrement rêver ! Oui, c’est ça, je fais encore un de mes rêves qui paraissent si réels !
Suzanne aussi semblait tout aussi surprise que son amie. Mais elle mit moins de temps à se remettre et parla la première :

- Je m’appelle Suzanne Maren, dit-elle. Et voici mon amie, Mélusine Haladren, ajouta-t-elle en désignant la rouquine d’un signe de tête.
Le vieil homme les détaille du regard tour à tour, comme s’il cherchait à voir à travers elles.
- D’où venez-vous ? demanda-t-il.
Mélusine et Suzanne échangèrent un regard paniqué. La rouquine se pencha vers la brune.
- On devrait lui dire la vérité… murmura-t-elle. Si nous sommes réellement face à Albus Dumbledore…
- … On pourra réécrire l’histoire, termina Suzanne en esquissant un sourire. Mais je ne sais pas du tout comment on a pu arriver ici, ajouta-t-elle tout bas.
Elles relevèrent la tête en même temps. Albus Dumbledore les observaient sans rien dire.
- Nous venons… c’est un peu compliqué, commença Mélusine. On vient d’un monde… heu… je dirais parallèle…
- … Ou Poudlard et la totalité de ce monde…, continua Suzanne.
- … Ne sont que des livres, termina la rouquine.
Dumbledore se lissa lentement la barbe à ses mots, il semblait plonger dans une intense réflexion.
- Et… nous ne savons pas comment repartir, jugea bon d’ajouter Mélusine.
Le vieil homme leur fit signe de s’assoir sur les deux fauteuils disposés devant son bureau. Elles s’exécutèrent en silence.
- Je ne vois guère d’autre solution que de vous accueillir ici, Mesdemoiselles, dit-il enfin. Quel âge avez-vous ?
- 15 ans, répondirent-elles en cœur.
- Alors vous serez avec nos 5èmes années dès que la rentrée aura eu lieu, expliqua Dumbledore.
Mélusine et Suzanne se regardèrent un instant, puis hochèrent la tête.
- Pardon, Professeur Dumbledore, mais en quel année sommes-nous ? demanda la rouquine.
Surpris, le Directeur redressa ses lunettes en demi-lune et les dévisagea.
- Nous sommes en 1995, répondit-il. Et pour répondre à la question que vous allez surement me posez, nous sommes le 27 Aout.
Un sourire éclaira le visage des deux adolescentes.
- Cela veut dire
- Que l’on peut changer l’histoire !
Elles se regardèrent et éclatèrent de rire. Elles ressemblaient à des jumelles à finir les phrases l’une de l’autre. Mélusine, la plus impétueuse, se leva soudainement, le regard rivé vers le Directeur.
- Professeur Dumbledore, nous connaissons tous se qui va se passer pour au moins les trois ans à venir !
Suzanne se leva également, se joignant à son amie.
- Nous pouvons changer le futur !
Dumbledore se lissa une nouvelle fois la barbe tandis que le phénix émettait un cri, le bec tourné vers les deux jeunes filles.
- Racontez moi tout se que vous savez pour l’année à venir, Mesdemoiselles, ordonna-t-il. Ensuite, nous verrons comment vous intégrer à notre monde et si vous possédez des pouvoirs magiques.

Une heure s’écoula durant laquelle Mélusine et Suzanne contèrent à Dumbledore tout se qu’elles savaient. L’arrivée de Dolorès Ombrage. Sa prise de pouvoir. La façon médiocre dont elle donnait ses cours. Les retenus qu’elle donnait à Harry. Le renvoi de Dumbledore. Le départ d’Hagrid. Minerva McGonagall envoyée à St Mangouste. Le Département des Mystères. L’attaque d’Arthur Weasley. La connexion entre le Seigneur des Ténèbres et Harry Potter. Les cours d’Occlumencie ratés donner par Severus Rogue. La mise en place de l’A.D. Puis l’escapade au Ministère. La prophétie. L’arrivée des Mangemorts, puis celle de l’Ordre. La mort de Sirius Black. Le duel entre Lord Voldemort et Dumbledore.
Là, elles firent une pose.
- Mélusine, murmura Suzanne. On lui parle des Horcruxes ou pas ?
La rouquine réfléchis un moment.
- On verra plus tard, répondit-elle.
Les deux jeunes filles étaient de nouveau assises dans les fauteuils. Albus Dumbledore les avaient écoutées avec attention et réfléchissait désormais à un moyen d’empêcher tout cela.
- Pour Ombrage, on ne peut pas faire grand-chose à part attendre qu’elle reparte, fit observer Suzanne. Par contre, on peut empêcher certaines choses d’arriver, ajouta-t-elle. Comme l’envoie du Professeur McGonagall à St Mangouste. Ou encore la mort de Sirius.
Surtout la mort de Sirius, songea Mélusine.
- Très bien Mesdemoiselles, je vais mettre tout cela au clair et je vous en reparlerais, annonça Dumbledore. Il va falloir que je vous intègre à Poudlard si nous voulons changer le cours de l’histoire.
Il se leva et fit un geste de la main. Deux baguettes magiques très anciennes et qui devaient être là depuis très longtemps firent leurs apparition.
- Essayez de faire un sort, ordonna-t-il.
Mélusine avança lentement la main vers la baguette en face d’elle et la prit. Elle la pointa ensuite droit devant elle et lança :
- Stupéfix !
Un bocal contenant visiblement des bonbons aux citrons explosa sur le sol dans un grand fracas. Suzanne ouvrit des yeux ronds et s’empressa d’essayer à son tour.
- Stupéfix !
Cette fois, se fut un bocal de Patacitrouilles qui vola en éclat. Visiblement, les deux jeunes filles étaient capables de faire de la magie.
- Hum… très bien, réfléchit Dumbledore. Vous dormirez dans le château jusqu’à la rentrée. Vous serez réparties à ce moment là, juste après les 1ères années.
Il se tourna ensuite vers un des tableaux.
- Mon cher Armando, dit-il au portait du Professeur Dippet. Pourriez vous aller chercher Severus pour moi je vous prie.
En grommelant, le Professeur Dippet s’exécuta et disparut de son tableau.

Il revient quelques minutes plus tard en trainant les pieds.
- Le Professeur Rogue arrive Albus, dit-il.
Mélusine et Suzanne se regardèrent (encore !) et échangèrent des regards excitées. Elles allaient rencontrés Severus Rogue. L’espion qui trompait Voldemort. L’homme qui aimait Lily Evans au point de mourir pour protéger son fils.
On toqua à la porte et les deux jeunes filles sursautèrent. Elles ne s’attendaient pas à se qu’il monte des cachots aussi rapidement. Peut être avait-il un passage secret.
- Entrez !
La porte s’ouvrit sur Severus Rogue, vêtu de son éternel tenue noire, ainsi que de sa cape, le visage froid comme à son habitude.
Exactement comme on l’imaginait, pensèrent-t-elles.
- Qui y a-t-il Albus ? demanda Rogue en refermant la porte d’un coup de baguette.
C’est alors qu’il remarqua la présence des deux filles.
- Mon cher Severus, je vous présente Suzanne Maren et Mélusine Haladren. Elles viennent d’un monde parallèle au notre et savent faire de la magie. J’aimerais que vous vous occupiez de les conduire à la Tour de Gryffondor pour qu’elles y passent les prochaines nuits, ordonna-t-il. Je demanderais à Minerva de les conduire sur le Chemin de Traverse demain matin.
Il se tourna ensuite vers elles.
- Mesdemoiselles, Minerva McGonagall vous attendra à la sortie de la Salle Commune de Gryffondor à 9h précise pour vous conduire à la Grande Salle ou vous prendrez votre repas. Elle vous conduira ensuite sur le Chemin de Traverse.
- Bien Professeur Dumbledore, répondirent-elles en cœur.
Elles sortirent ensuite du bureau du Directeur et descendirent les marches de pierres, saluant la statue au passage. Le Professeur Rogue les suivaient et il n’avait pas franchement l’air ravi de devoir escorté deux gamines sûrement insupportables jusqu’à la Tour de ces maudits Gryffondor.
Il marcha d’un pas sec et rapide sur les dalles des couloirs du château. Les deux filles étaient presque obligées de courir pour ne pas le perdre. Elles ne prononçaient pas un mot. Elles savaient comment était le caractère de Severus Rogue et ne désiraient pas le mettre d’avantage en colère qu’il ne l’était déjà.
Après un petit moment à déambulés dans les couloirs froids du château, ils arrivèrent devant le portrait de la Grosse Dame.
- Le mot de passe est « Draconis », dit-il sur un ton à transformer en glaçon n’importe qui.
Elles le remercièrent d’un sourire, lui souhaitèrent bonne nuit et pénétrèrent dans la Salle Commune.

- Wouah ! s’exclama Suzanne. C’est aussi beau que je l’imaginais !
Elle tournait autour de la salle en la contemplant du regard, émerveillée.
- Elle est immense cette salle ! Je ne pensais pas qu’elle était aussi grande ! ajouta Mélusine.
Suzanne s’arrêta de tourbillonner devant la fenêtre, regardant au dehors.
- Viens voir, on voit une partie du parc d’ici ! Enfin le peu qu’on peut voir, il fait déjà nuit, observa-t-elle après une courte réflexion. On est resté si longtemps que ça dabs le bureau de Dumbledore ?
Mélusine s’approcha et regarda à son tour par la fenêtre, le sourire jusqu’aux oreilles.
- Faut croire ! répondit-elle. Bon sang ! J’arrive pas à croire qu’on soit vraiment à Poudlard ! C’est génial ! En plus on peut faire de la magie !
Elle se laissa tomber de tout son long sur un canapé, face à la cheminée, qui brulait d’un beau feu.
- D’où y sort ce feu ? observa Suzanne en se laissant tombée sur un fauteuil.
- Sûrement une attention de Dumbledore… enfin je crois.
La brune se leva précipitamment et empoigna le bras de son amie.
- Allez, viens, on va visiter le reste du dortoir !
En riant, les deux jeunes filles découvrirent le dortoir ou dormaient Harry, Ron, Seamus, Dean et Neville. Puis elles passèrent dans celui des filles. Il y avait un lit pour Lavande, Parvati et pour Hermione. Il y avait également deux autres lits vides, qui semblaient attendre un propriétaire.
- Regarde ces deux lits, on dirait qu’ils sont pour nous, remarqua Mélusine.
- Y a un truc que j’ai toujours voulu faire, s’exclama Suzanne en voyant les lits.
- Quoi ?
- Sa !
Elle s’élança alors sur un des deux lits et se mit à sauter dessus comme une gamine en riant. Elle fut ensuite rejointe par Mélusine. Après un moment, elles se laissèrent tomber sur les draps aux couleurs de Gryffondor, à bout de souffle.
- Sa va être génial de vivre ici ! lança la rouquine.
- En plus, on va rencontrer tous les personnages ! ajouta la brune, surexcitée.
Elles éclatèrent à nouveau de rire.
- Bon, la vieille chouette vient nous chercher à 9h précise demain, on ferait mieux de dormir, proposa Mélusine.
- Roohh, t’a pas honte d’appeler McGonagall comme ça dis donc ! s’offusqua Suzanne.
- Hum... c’est vrai, je m’excuse, dit-elle. Même si elle ne m’entend pas !
La brune se saisit d’un oreiller et le lança à la figure de son amie en riant.
- Allez, dors, Mélusine !
La jeune fille lui renvoya son oreiller et se glissa sous les draps, imitée par son amie sur le lit situé à coté. Suzanne replaça correctement le coussin et s’allongea, imitée par la rouquine.
- Bonne nuit Mélusine.
- Bonne nuit Suzanne.

15 juillet 2016

Chapitre 1 – Mélusine et Suzanne

- Mélusine, attend moi !
Une jeune fille de 15 ans, au visage en forme de cœur, aux grands yeux bleus, et à la tignasse rousse aux mèches partant dans tous les sens dévalait un escalier en courant. Elle portait un jean bleu, des baskets basiques et un t-shirt noir ou il était écrit « Poudlard » en grosses lettres blanches.
Derrière elle, un garçon de 12, aux cheveux de jais en bataille, vêtu d’un haut bleu et d’un jean, affichait une mine boudeuse, appuyé contre la rampe.
- Non Maël, tu ne peux pas venir avec moi, je te l’ai déjà expliqué, lui lança la jeune fille.
Son frère lui tira la langue et s’éloigna. Sa sœur leva les yeux au ciel en soupirant et traversa la pièce. C’était une pharmacie que tenaient ses parents. Sa famille vivait juste au dessus de la boutique.  La jeune fille sortit de la pharmacie, jetant un regard à ses parents. Comme toujours, ils étaient très occupés avec les clients.
- Mélusine !
Devant elle, une jeune femme brune, aux cheveux nattés et à la peau mate lui faisait signe. Elle s’approcha d’elle et lui fit la bise avant de se mettre à longer le parc avec elle. Elle s’appelait Suzanne et elles étaient amies depuis 4 ans.
Elles s’étaient rencontrées dans le même collège, le jour de la rentrée, suite à un jeu qu’elles avaient vu sur internet. Le but était de se faire un dessin spécial sur la main pour que les fans de livres, de films ou de jeux vidéo se reconnaissent entre eux. Mélusine allait rentrer en 6ème dans un collège très strict de Londres et elle ne connaissait personne. Elle avait alors décidé d’essayer le jeu.
Le jour de la rentrée, elle avait tracé le dessin sur sa main. Suzanne avait fait de même et elles s’étaient rencontrées comme ça. Depuis, elles étaient devenues les meilleures amies du monde et s’entendaient à merveille.
- Alors, tu a tout se qu’il nous faut ? demanda Suzanne, excitée.
- Oui, j’ai reçue le dernier détail ce matin, lui répondit son amie. Et toi ?
La jeune fille désigna son sac d’un mouvement de tête.
- Tout y est, dit-elle.
Elles continuèrent d’avancer sur le trottoir, longeant maintenant les immeubles.
- Tu sais que la rue ou y à le quartier général existe vraiment ? expliqua Suzanne. J’ai regardé sur internet hier soir.
- Ha bon ? C’est super !
Les immeubles laissèrent place à un immense bâtiment décoré d’une banderole indiquant : « Convention Harry Potter ».  La foule était assemblée devant les marches, trépignant.
- Viens par là, on va se changer, lança Mélusine en entrainant son amie vers un vestiaire placé là dans ce but par les organisateurs de la convention.
Elles entrèrent à l’intérieur et déballèrent leurs affaires. Mélusine avait une tenue de Quidditch et un balai. Sur le haut de sa tenue était épinglée une broche représentant le poste de capitaine et elle noua ses cheveux avec un élastique représentant un vif d’or.  Suzanne, elle, avait opté pour une tenue d’élève de la même maison que son amie ainsi qu’une baguette.
Une fois revêtue de leurs cosplays, les deux jeunes filles se joignirent à la longue file d’attente. Après se qui leurs sembla une éternité, les portes de la convention s’ouvrirent en ce début d’après midi.
- Tu a les billets ? redemanda Suzanne pour la centième fois au moins depuis qu’elles étaient dans la file d’attente.
- Oui, t’en fait pas, je les aie, soupira-t-elle, exaspérée.
La file avança rapidement et elles se retrouvèrent devant les portes. Là, elles montrèrent leurs tickets aux vigiles et pénétrèrent enfin à l’intérieur du bâtiment.

Elles ressortirent à la nuit tombée, se dépêchant de dévaler les marches en courant sous des éclats de rires.
- C’était géniale ! s’écria Mélusine.
Suzanne approuva avec enthousiasme et elles prirent la direction de la maison de la rouquine. Les lampadaires s’allumaient et les rues commençaient à se vider. Les voitures se faisaient de plus en plus rares. La pharmacie était fermée quand elles arrivèrent. Passant par une porte située à gauche de l’entrée qui leur permettait de rentrer même quand la boutique était close, elles montèrent silencieusement les escaliers. Il était tout juste 19h, mais les deux filles voulaient faire une farce à Maël.
Elles ouvrirent très doucement la porte de l’appartement et se faufilèrent à l’intérieur. Le couloir était éteint mais de la lumière venait du salon et de la cuisine. Alors qu’elles s’apprêtaient à rejoindre la chambre de Maël, la mère de Mélusine surgit.
- Mélusine, viens, ton père et moi avons à te parler, ordonna-t-elle. Ho, bonjour Suzanne ! salua Stéphanie en voyant l’amie de sa fille.
La rouquine suivit sa mère dans le salon en râlant tandis que Suzanne montait dans la chambre de son amie. Elle devait passer la nuit ici, comme les deux filles en avaient convenus des semaines auparavant. Elle pénétra dans la chambre. C’était une pièce ni petite ni grande, décorée aux couleurs de Gryffondor et de Poudlard. Des tableaux, des drapeaux, des vêtements, des objets, même jusqu’à ces draps. Chez elle, Suzanne avait aménagée sa chambre dans le même style. Toutes deux étaient de très grands fans d’Harry Potter. S’asseyant sur le lit, son regard dériva sur une étagère, ou se trouvait, soigneusement rangé, tous les tomes d’Harry Potter, ainsi que les autres livres complémentaires à la saga, comme « Les animaux fantastiques » et « Les contes de beedle le barde».
Suzanne était née à Londres le 18 Mars 2000. Son père, Hector Maren, travaillait dans les affaires et sa mère, Julie Maren, était cuisinière dans un restaurant. Elle aimait avoir de beaux vêtements, mais elle n’était pas comme certaines folles de sa classe qui achetaient des vêtements hors de prix. A 12 ans, Suzanne avait découvert le monde de la magie et Poudlard. Elle s’était cassé une jambe en faisant du vélo et elle s’ennuyait ferme. Une amie lui avait, qui avait déménagée peu de temps après, lui avait conseillée Harry Potter et elle avait accrochée. 
Par la suite, la jeune fille fit la connaissance de Mélusine et elles devinrent très vite les meilleures amies du monde. Elles partageaient les mêmes délires et les mêmes goûts et se comprenaient parfois sans avoir besoin de parler. Elles se complétaient l’unes l’autres et étaient toutes les deux aussi fans d’Harry Potter et elles rêvent de rejoindre un jour ce monde.
Des pas violents dans l’escalier tirèrent Suzanne de ses pensées. Mélusine entra, claquant la porte avec force derrière elle. Puis, elle vint s’assoir sur le tapis, le dos contre son lit, appuyant sa tête contre les draps. Son amie se plaça devant elle, inquiète.
- Mélusine, qu’est ce qui se passe ?
Pour toute réponse, la jeune fille donna un coup de poing dans le sol.
- Mélusine…, tenta Suzanne.
Mélusine releva finalement la tête.
- J’ai été adoptée, lâcha-t-elle après un moment de silence.
Suzanne ouvrit des yeux ronds et prit son amie dans ses bras, autant pour la réconforter que pour éviter qu’elle casse quelque chose ou qu’elle se fasse mal. Cela avait du lui faire un choc.
Mélusine était née à Londres le 10 Mai 2000. Ses parents, Sébastien et Stéphanie Haladren, étaient propriétaires d’une pharmacie. Son frère, Maël, avait vu le jour le 22 Novembre 2004. La jeune fille a grandie avec son frère dans une belle maison modeste de Londres. Elle était accueillante et confortable, même si ses parents réservaient une bonne partie de leurs économies pour le magasin. Elle n’avait presque pas de cadeaux de Noël, mais cela ne la dérangeait pas outre mesure. Les seuls qui lui venaient, c’était sa grand-mère qui lui apportait. Mais la vieille dame s’était éteinte en 2006, Mélusine venait tout juste d’avoir 6 ans.
Elle s’était alors réfugiée dans la lecture, plus particulièrement dans un roman très populaire. Harry Potter. Elle relisait les livres du matin au soir et du soir au matin, elle ne s’en lassait jamais. Elle se plaisait à imaginer qu’elle pouvait un jour faire de la magie ou encore recevoir sa lettre de Poudlard. Les personnages des livres étaient devenus ses meilleurs amis au fil de ses nuits d’insomnies et, dans ses rêves, elle plongeait dans un autre monde fait de magie et de sortilèges, sympathisant avec les personnages. Elle espérait tellement que tout cela soit réel.
- Faut que je me change les idées, annonça Mélusine en attrapant un livre d’Harry Potter. On cherche des idées de cosplays ? proposa-t-elle.
Son amie approuva et elles s’installèrent sur le lit, le bouquin entre elles deux. Elles ouvrirent le livre, tournant lentement les pages. Elles arrivèrent sur la page du chapitre 1, quand, tout à coup, Mélusine lâcha le livre, qui tomba sur le drap.
- Tu a vue ça ? s’exclama-t-elle.
Suzanne approuva de la tête et elles fixèrent le bouquin. Celui-ci émettait une lumière doré, emplissant peu à peu les deux pages. Puis, il y eu un flash aveuglant dans toute la chambre. Quand tout redevint normal, il n’y avait plus aucune trace de Mélusine et de Suzanne, ni du livre. Seuls les deux creux sur les draps pouvaient témoignés que les deux jeunes filles s’étaient trouvées là.
Elles avaient disparues…

15 juillet 2016

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